Seriez-vous étonnés si l’on vous dit que le polar (ou roman policier) est le genre littéraire le plus lu des français ? (Question totalement rhétorique puisqu’on vous le confirme.)
Très longtemps réservés à une niche, ces livres que l’on appelait, entre autre, de façon plutôt péjorative “romans de gare”, ont acquis une respectabilité qui les rendent accessibles à tous les publics.
Mais alors comment expliquer que ce genre, source d’une véritable passion pour les histoires à suspens, puisse mêler à la fois tueurs en série, enquêteurs atypiques et torturés, ambiance pesante et plans machiavéliques ?
A une époque lourde d’actualité, où l’on imagine que les lectures feel good (les romans qui font du bien ) pourraient primer, le roman policier, dans tous ses genres fait un véritable tabac.
Et si nous abordons ce genre aujourd’hui, ce n’est pas totalement le fruit du hasard. (On est futé…)
Cette année encore, l’équipe de la Médiathèque des Gaves participe, avec une excitation palpable, au festival Un aller retour dans le noir et vous réserve une belle surprise !
Les ingrédient d’un bon polar !
=> UN CRIME ! Alors, attention. Un crime ça peut être un meurtre. Ou plusieurs. Mais également un kidnapping, une disparition … En tout cas, un crime majeur contre la personne. Là où ça se corse un peu, c’est que selon l’angle du crime, sa position dans le temps ou encore sa nature, le roman s’inscrira dans un sous-genre bien spécifique. Mais nous y reviendrons après.
=> UNE VICTIME ! On va pas se mentir : c’est souvent une femme. (Si si. Quand même !) Très probablement reflet d’une réalité sociologique avec un soupçon de stéréotype aussi…Ce qui mériterait une analyse complète. Mais certainement beaucoup trop longue. Même principe que pour le crime, la place accordée à la victime en déterminera le genre.
=> UN ENQUÊTEUR ! Enfin, un … 5 profils types plutôt ! Du Gentleman (que l’on retrouve un peu moins dans les romans contemporains, si ce n’est, par exemple, dans la série de Preston Douglas ), à l’immanquable policier officiel(Michael Connelly), en passant par le consultant (l’illustre Kay Scarpetta de Patricia Cornwell ), le fameux détective privé, qui reste un icône du roman noir américain (Lawrence Block) mais également celui que l’on peut appeler l’outsider. Ce dernier, est généralement entraîné dans l’enquête souvent malgré lui et sans qualifications professionnelles pour le faire. Il est parfois journaliste, comme le célèbre Mikael Blomkvist, de Stieg Larsson.
=> UN COUPABLE ! (Forcément …) Son identité n’est souvent connue qu’à la fin du roman. Mais pas toujours. (Vous suivez encore ?). Et quand on le connait dès le départ, au delà d’une enquête, une course poursuite démarre. Un chat, une souris : LA BASE !
Il peut être n’importe qui. Un voisin, un ami qui vous veut du bien. Mais un fait certain et presque absolu: il finit par se faire prendre!
Le crime parfait n’existe pas !
Des sous-genres … dans le genre !
Existe-t-il un seul type de roman policier ? Bien sûr que non, ce serait trop simple !
Vous retrouverez ainsi plusieurs variantes qui s’adressent parfois à des cibles bien différentes, en fonction du sujet et de la thématique abordé, de l’univers du roman ou encore du rythme de l’enquête. La liste ici, ne se veut pas exhaustive. Vos bibliothécaires se feront un plaisir de disserter avec vous sur les nombreux genres possibles et vous aiguiller au mieux, selon vos goûts.
Cela étant, dans les grandes lignes, nous pouvons démarrer par le Thriller (ou roman à suspens) qui est probablement l’un des sous-genres les plus connus. Dans ce dernier, le danger est palpable.
Le thriller se caractérise par une très forte tension narrative, une ambiance lourde et beaucoup de suspense voire de la violence. Le but des thrillers est clairement de vous faire frémir et de vous empêcher de fermer l’œil la nuit. (Si vous ne l’avez pas encore lu, foncez ! Glacé de Bernard Minier).
Le roman d’énigme, (roman de détection ou whodunit), est la forme la plus classique du roman policier.
La quête de l’identité du coupable est au cœur du récit, révélée en apothéose dans les toutes dernières pages du roman. Des indices sont disséminés tout au long du récit, des récits qui très souvent incriminent au premier abord un certain personnage, mais qui n’est en fait pas le vrai tueur. N’est-ce pas ici l’occasion de replonger dans le monde fascinant d’Hercule Poirot ?
A son pile inverse nous pouvons évoquer les howcatchems (le roman d’énigme inversé) : l’identité du coupable est connue du lecteur depuis le début, l’intérêt consiste donc à voir de quelle manière l’enquêteur parvient à la découvrir. (Le chat, la souris, vous vous souvenez ?)
Si le roman à énigme est le roman du cerveau, le roman noir est clairement celui de la boule au ventre. Les composantes essentielles du polar sont toujours là, mais s’y ajoute un nouvel ingrédient qui constitue la signature spécifique du roman noir: la violence. (Pour aller plus loin : C’est l’histoire de la série Noire )
Bien sur, il existe également des romans à suspens, des romans d’espionnages, des romans judiciaires ou encore des policiers historiques, mais les grands traits sont là. Et à la manière des enfants attirés par les histoires de loups et de monstres sous le lit, force est de constater que ce besoin de frissonner pour de faux se retrouve chez de nombreux adultes !
La surprise du Jour ?
Vous aimez les bons polars ? Vous aimez les très bons écrivains de polars ? NOUS AUSSI !
Vendredi 30 septembre, à la Médiathèque des Gaves, à 18h nous vous proposons une rencontre totalement privilégiée avec Chris OFFUTT, grand grand écrivain américain de renom.
Chris Offutt naît en 1958 et grandit dans le Kentucky, sur les contreforts des Appalaches, au sein d’une ancienne communauté minière. Il est issu d’une famille d’ouvriers. Une fois son diplôme en poche, il entreprend un voyage en stop à travers les États-Unis et exerce différents métiers pour vivre.
En 1992, il publie un premier recueil de nouvelles, Kentucky Straight, qui est encensé par Jim Harrison, James Salter et Larry Brown. Cet ouvrage est suivi en 1997 par Le Bon Frère, son premier roman.
Pendant les vingt années suivantes, Chirs Offut délaisse la littérature pour le cinéma. Il travaille à Hollywood, où il est scénariste de plusieurs séries télévisées, parmi lesquelles True Blood et Weeds. Il revient au roman avec Nuits Appalaches. Il est également l’auteur de chroniques parues dans de nombreuses revues et journaux, dont le New York Times et Esquire.
Il vit aujourd’hui dans le Mississippi sur une vaste propriété isolée, et partage son temps entre l’enseignement, l’écriture et le jardinage.
Il profitera de son voyage en France pour nous présenter son dernier livre “Les gens des collines”.
Est ce qu’on a lu cette pépite ? Bien sûr. Est ce qu’on a aimé ? ON A ADORÉ !
Vous ne pouvez pas vous joindre à nous ? Qu’à cela ne tienne ! Nous allons tenter de venir à vous avec la mise en place d’une retransmission en streaming sur notre page Facebook https://www.facebook.com/culturehautbearn !
Si tout se passe bien, vous pourrez suivre la rencontre en direct mais également la visionner tranquillement, un peu plus tard.
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