Pourquoi tant de sexisme ?

La société accorde une attention à la « discrimination ». Le fait que le « sexe » soit un des motifs de discrimination mentionnés par la loi nous oblige à nous interroger sur les comportements sexistes.

Un héritage collectif

Nous héritons d’une longue histoire du sexisme, qui marque profondément notre culture collective.

Le sexisme peut être la croyance selon laquelle un sexe est supérieur ou plus précieux qu’un autre sexe. On peut les résumer en trois catégories : le sexisme hostile, notamment la misogynie et le machisme ; le sexisme ordinaire, qui se traduit par des blagues, des gestes, des marques d’incivilité… ; le sexisme bienveillant généralement fondé sur une forme de paternalisme envers les hommes ou les femmes.

Le sexisme fait partie des problèmes sociaux enracinés dans la structure même de notre société. Nous héritons de cette forme d’injustice dont les pratiques de marginalisation continuent à nous influencer. Le sexisme peut se manifester sous des formes directes et explicites ou de façon plus subtile et indirecte.

Vers une évolution des comportements et des mœurs, couplée à une analyse critique de ce qui peut nous être transmis

Nous héritons d’un bagage culturel, d’un certain langage de la vie, avec lesquels il nous faut composer.

Qu’est-ce que le sexisme ? Ce concept reste sommaire et difficilement définissable. Il est lié à l’époque et au lieu et, donc, à la culture.

Où se situe la limite entre les actes acceptables et ceux qui ne le sont pas ? Entre les comportements approuvables et ceux qui ne le sont pas ? Entre les propos blessants ou humiliants et les propos humoristiques ? A la question de la délimitation du sexisme vient inévitablement se joindre la question de la façon d’y réagir de manière opérationnelle.

Comment mettre des limites aux actes, aux comportements, aux propos « sexistes » sans tomber dans des reproches envers ceux qui les expriment, alors taxés de moralisateurs ou de puritains, ou accusés de porter atteinte à d’autres libertés, comme la liberté d’expression ?

Pour progresser vers l’égalité, et pour nous prémunir des risques engendrés par le sexisme, il est nécessaire d’identifier nos biais cognitifs sexistes, de comprendre leur impact, et d’y apporter des correctifs.

Cette plongée dans la dimension du sexisme permet d’accroître la lucidité vis-à-vis des agissements sexistes, et d’inciter chacun à s’associer pour le faire reculer.

Prendre conscience que les images et les objets contribuent à véhiculer des stéréotypes – des opinions toutes faites, acceptées comme une évidence et sans esprit critique, nous permet individuellement et collectivement d’analyser et de les remettre en cause !

Que transmettons-nous ?

La sensibilisation, la formation et l’éducation peuvent permettre de lutter contre le sexisme ordinaire ou ‘bienveillant’, tandis que des méthodes plus coercitives sont nécessaires pour supprimer les comportements sexistes délibérés et persistants, et le discours de haine sexiste.

Combattre les stéréotypes traditionnels liés au genre, ainsi que les inégalités inhérentes entre les hommes et les femmes permet d’affirmer que les hommes et les femmes doivent jouir des mêmes droits et des mêmes chances. C’est cela la théorie politique, économique et sociale de l’égalité des sexes.

Et, plus que jamais, ayons conscience que les conquêtes ne sont pas des acquis, mais demeurent des conquis à défendre. 

La date du 8 mars, JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES, constitue un moment désormais institutionnalisé, « pour se souvenir des batailles menées, des premiers combats clandestins, des prises de positions audacieuses et courageuses pour qu’adviennent plus d’égalité, plus de justice sociale entre les hommes et les femmes.

En Haut Béarn, ce sont les regards croisés de générations, l’expression et le débat, que nous mettrons en avant en 2025 :

• Paroles de nos aîné.e.s – les conquis du 8 mars
• Paroles de jeunes – capsules vidéo et slam (lycéens du IV septembre, MECS Moumour)
• Paroles de femmes de tous les horizons – la Haüt

Le 8 mars s’impose comme une opportunité à saisir pour préparer l’avenir, car pour l’heure, en 2025, l’égalité entre les femmes et les hommes n’est pas.