De tous temps ou presque, les femmes et les hommes ont fêté le solstice d’hiver, qui annonçait que les jours allaient rallonger et le soleil revenir. Plus tard, la religion s’empara de cette ancienne croyance, comme de bien d’autres, et instaura la Sainte-Lucie le 13 décembre, toujours en rapport étymologiquement avec la lumière.
Puis plus tard vint Saint-Nicolas, puis le désormais incontournable père Noël et ses jouets par milliers (accompagné du père fouettard et de son charbon pour les enfants pas sages).
Pourtant, un peu partout, subsistent des traditions qui, sans atteindre la popularité du petit papa Noël, continuent de vivre. Voici quelques unes des plus étonnantes.
Mary Lwyd : quand le crâne de cheval s’invite à la fête !
Ma préférée est la tradition galloise de Mary Lwyd, où, entre le solstice d’hiver et le nouvel an, des groupes d’hommes viennent chanter devant les portes des maisons du village. Jusque là, du grand classique… Sauf qu’ils entonnent leur sérénade accompagné d’un crâne de cheval planté au bout d’un bâton, et joliment décoré de rubans, clochettes, et capuchon blanc. Ce qui est déjà assez flippant !
Puis, la coutume veut qu’une fois le concert terminé, les joyeux (et souvent éméchés) choristes demandent à entrer dans la maison, toujours avec leur crâne équin pomponné. Évidemment, le propriétaire refuse, débat, et le jeu impose qu’une fois celui-ci à court d’arguments, le groupe d’hommes et leur cheval de l’enfer rentrent enfin dans l’habitation et se fassent offrir bière et vin chaud, tout en mettant gentiment à sac le logis. Bon, bizarrement, la popularité de ce hooliganisme un peu macabre est en baisse de popularité…
Dommage, il ne me manquait que le crâne de cheval, j’avais déjà les clochettes.
La chèvre de paille : un clin d’œil nordique à la mythologie de Thor …
Je me contenterais donc de tresser une petite chèvre en paille, tradition de Noël venu des pays scandinaves, gage de prospérité et de fertilité, qui remonte à l’époque où le dieu Thor parcourait le ciel dans un chariot tiré par deux boucs, nommés Tanngnjost (« qui fait grincer des dents ») et Tanngrisner (« qui montre ses dents »). A noter que la légende dit que ces deux charmants animaux avaient été ressuscités par le dieu, après qu’ils les aient mangés. Sans doute étaient-ils très bons, pour prendre une si belle décision.
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