Dracula – Lucy’s Dreams : Un voyage au-delà des rêves

Pôle Culture CCHB31/10/20242 min ⏱️

Le 26 novembre, l’Espace Jéliote accueille Dracula – Lucy’s Dream, un spectacle d’Yngvild Aspeli, metteuse en scène norvégienne saluée dans le monde entier. Un événement !

Claire Duchez, directrice de l’Espace Jéliote, nous en dit plus sur ce coup de cœur.

A quoi peuvent s’attendre les spectateurs, avec ce Dracula modernisé ?

Il s’agit d’une relecture empreinte de féminisme du Dracula de Bram Stoker. Cette mise en scène très visuelle, sans paroles, d’Yngvild Aspeli, marionnettiste norvégienne et directrice artistique de la compagnie Plexus Polaire, se concentre sur la figure de Lucy, première victime du vampire, et nous emporte dans l’univers fantasmagorique que Lucy s’est construit et contre lequel elle se bat. Nous sommes confrontés à la puissance de l’emprise, à la fois forcée et voulue, séductrice, trompeuse et parfois ambiguë. C’est un spectacle aux images puissantes qui apporte un point de vue original sur le mythe du vampire, à travers les yeux d’une femme victime.

On dit de la compagnie Plexus Polaire qu’il s’agit d’une compagnie “culte”, peux-tu nous dire en quoi elle occupe une place importante dans le champ des arts de la marionnette ?

Yngvild Aspeli, ancienne élève de l’École nationale Supérieure de la Marionnette de Charleville-Mézières est une artiste totale, à la fois metteure en scène, constructrice et interprète douée. Plexus Polaire est connue pour ses adaptations d’œuvres littéraires et développe beaucoup ses tournées à l’international, notamment outre-atlantique. Chaque nouvelle création de l’artiste fait événement et fascine. En 2020, l’une de ses créations Moby Dick, était programmée dans le Festival IN d’Avignon, malheureusement c’est l’édition qui a été annulée pour cause de covid. C’est une compagnie incontournable sur la scène de la marionnette contemporaine.

Pourquoi est-ce qu’il ne faut surtout pas manquer ce spectacle ?

Il ne faut pas manquer ce spectacle déjà parce que c’est la première fois que la compagnie vient présenter son travail à Oloron Sainte-Marie. Ensuite pour le travail plastique de la compagnie, les marionnettes grandeur nature, hyperréalistes du spectacle sont à découvrir. Lucy et Dracula sont figurés par des marionnettes à taille humaine et autour d’eux évoluent des acteurs-marionnettistes, dont les rôles glissent de l’un vers l’autre. Par moment d’ailleurs, on peut douter de qui est vivant et de qui est une marionnette. Dans ce spectacle hypnotique, on assiste à un ballet du vivant et de l’inerte à la frontière entre la vie et la mort.

Enfin, grâce au précieux travail des partenaires, novembre sera placé sous le signe des vampires à Oloron, avec deux expositions programmées par la Médiathèque des Gaves et un cycle de films spécial « vampires » proposé par le cinéma Le Luxor. Des ponts dont l’équipe de l’Espace Jéliote se réjouit !