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1940, un tournant dans la Seconde Guerre mondiale

Dans la mémoire collective, l’année 1940 se caractérise d’abord par le traumatisme d’une défaite, puis par la mise en place d’un régime qui fait le choix de collaborer avec le vainqueur.

Le Maréchal Pétain conclut l’armistice et met en place depuis Vichy un nouvel Etat français, autoritaire, antisémite et anti-républicain.

Toutefois, l’appel lancé le 18 juin 1940 depuis Londres par le Général de Gaulle, ainsi que les premiers refus en Métropole, permettent de préserver l’avenir en jetant les bases d’une résistance future. Une résistance qui se mobilise et s’organise progressivement autour des valeurs démocratiques.

Le service Pays d’Art et d’Histoire vous propose, au travers d’un cycle dédié, d’aborder ce tournant dans la Seconde Guerre mondiale, lourd de conséquences sur un Béarn pas épargné.

 

L’année 1940 sous différents aspects et le vécu local de la guerre

Une première exposition, rédigée par l’ONAC (Office Nationale des Anciens Combattants), “1940, combats et résistances”, vous permet d’aborder cette année charnière de l’Histoire sous 3 axes : les combats, l’établissement du Régime de Vichy et les premières formes de Résistances.

Dans un second temps, et suite à un travail de collecte de mémoires et d’objets, le Pays d’Art et d’Histoire, vous invite à découvrir le destin des prisonniers de guerre et morts pour la France au travers de l’exposition “1940 en Haut-Béarn”.

Du Mardi 9 novembre au samedi 27 novembre 2021, à la salle Barétous-Roncal à Arette

Du mardi 7 décembre au samedi 18 décembre 2021, à la Médiathèque des Gaves à Oloron Sainte-Marie

 

Jean Mendiondou - 1885/1961
Jean Mendiondou – 1885/1961

 

Des rencontres et des échanges : la mise en lumière d’une année de bouleversement

Parce que la richesse des expositions est généralement assortie d’un temps d’échanges privilégiés, vous aurez loisir de rentrer plus en détail dans le sujet autour des différentes rencontres organisées :

Samedi 20 novembre, à partir de 14h, salle Barétous-Roncal à Arette :
Le Camps de Gurs en 1940, par l’historien Claude Laharie.
Vichy, 10 juillet 1940, les trois parlementaires béarnais qui ont dit “non” au Maréchal Pétain, par l’historien Pierre-Louis Giannerini. Le sénateur Auguste Champetier de Ribes, le député Maurice Delorm-Sorbé et le député-maire Jean Mendiondou font partie des 80 sur 670 parlementaires qui refusèrent l’abollition de la III ème République.

Samedi 11 décembre, à 15h, auditorium Bedat à Oloron Sainte-Marie:
La censure en Béarn, de septembre 1939 à novembre 1944, par le Docteur en histoire Bernard Bocquenet.

Le saviez-vous ?

Le camp de Gurs est le plus important des camps d’internement et de concentration mis en place dans le sud de la France avant et pendant la Seconde Guerre mondiale.

Originellement édifié en 1939 pour y regrouper des réfugiés et des prisonniers politiques, il finira par accueillir jusqu’à dix-neuf mille personnes.

Le camp d’internement de Gurs a été aménagé en un mois et demi sur un terrain de quatre-vingts hectares situé sur la lande de Gurs. Il se composait de 13 îlots, chacun identifiable par une lettre de l’alphabet, de A à M. Chaque îlot comprenait 25 baraques environ. Les baraques d’internement étaient en bois et mesuraient 30 mètres sur 6. Lorsqu’elles étaient pleines, elles pouvaient recevoir 60 personnes.

Dès 1939, les autorités de la IIIe République y installent plusieurs milliers de réfugiés espagnols, pour la plupart combattants de l’Armée républicaine espagnole et volontaires des brigades internationales.

À partir de mai 1940, le Régime de Vichy fait interner, au camp de Gurs, des réfugiés arrêtés dans les agglomérations parisienne et bordelaise, des politiques français et des réfugiés politiques basques.

Suite à la promulgation du Statut des Juifs le 3 octobre 1940, débute l’internement massif de Juifs étrangers puis français. La plupart d’entre eux sont déportés et exterminés à Auschwitz-Birkenau entre août 1942 et mars 1943, après leur passage par Drancy d’où partiront six convois d’internés de Gurs.

A ce jour, le site du camp est ouvert au public et libre d’accès.

Un mémorial national y a été construit en 1994 : il s’agit de la voie ferrée longue de 180 mètres (symbole de la déportation) reliant les deux grandes dalles portant des inscriptions commémoratives.

La visite peut être faite seul, sans guide particulier. En effet, un aménagement permanent a été réalisé en 2007 pour les visiteurs.

Cet aménagement comprend :

  • Un bâtiment d’accueil (parking, abri, WC, borne interactive, exposition permanente).
  • Un sentier de la mémoire de 400 m de long, menant vers le cimetière du camp et ses 1072 tombes. 5 lutrins explicatifs.
  • Un sentier historique d’1 km de long, conduisant sur les lieux-mêmes de l’internement, passant par une baraque reconstituée à l’identique. 23 lutrins explicatifs

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