Parce que le féminisme est un mouvement militant pour l’amélioration des droits des femmes dans la société, il a longtemps été réduit à une lutte de femmes pour les femmes.
S’il doit impérativement rester un projet de justice sociale qui vise l’égalité, la liberté, la sécurité et la dignité des femmes, l’engagement des hommes est croissant, et il est aujourd’hui réel.
Les hommes, et une partie d’entre eux l’a compris, ne peuvent plus faire comme s’ils n’étaient pas concernés notamment parce que cette lutte les implique généralement directement. Ils doivent s’intéresser à ces questions, parce que ces questions s’intéressent à eux !
Pour autant, si l’on veut que cette prise de conscience soit générale, ne doit-on pas en premier lieu envisager de déviriliser les sociétés ?
Une grande partie des hommes se retrouve encore engoncée dans dans des rôles imposés par une perspective patriarcale, très certainement obsolète, mais non moins prédominante et pesante.
A combien d’injonctions doivent-ils faire face depuis leur plus jeune âge ? La performance, la constance, la puissance forment autant de diktats qui conduisent très certainement à une vision tronquée de l’égalité. Afin de refuser de continuer à enfermer les hommes dans une figure archétypale de la virilité, il apparait indispensable d’insérer cette équité dans l’éducation de nos enfants.
Parce que les deux moitiés de l’humanité doivent avancer côte à côte, nous avons fait le choix, pour l’édition de l’exposition de rue 2022, de mettre en avant des femmes extraordinaires et leurs homologues masculins.
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