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Le lotissement Estanguet, ça vous parle ?

Nous ne pouvions pas continuer notre série sur l’architecture du XXème siècle sans aborder l’incontournable lotissement “Estanguet”, à Oloron Sainte-Marie.
Plus précisément les rues Jean Jaurès, Gaston de Foix et Edouard Herriot, qui en résultent.
Carte postale ancienne de la ville d'Oloron Sainte-Marie
Carte postale ancienne de la ville d’Oloron Sainte-Marie

Un peu d’histoire (ne nuit pas !)

A l’origine, plusieurs lois permettant tour à tour l’accès à la propriété du plus grand nombre.

Le premier jalon est posé par la loi Ribot du 10 avril 1908 qui facilite l’accession à la petite propriété. Naissent alors les sociétés régionales de Crédit immobilier. Les personnes peu fortunées peuvent emprunter les fonds nécessaires pour acquérir ou construire une maison salubre ou pour acquérir un champ ou jardin qu’elles s’engagent à cultiver personnellement.

Afin de favoriser un cadre de vie agréable, l’État propose plusieurs approches pour les constructions nouvelles. Ainsi, les lotissements sont réglementés à partir de 1919 par la loi Cornudet et doivent prévoir un projet d’aménagement, d’embellissement et d’extension.

Parallèlement, l’État instaure en 1928, avec la loi Loucheur, les habitations à loyer moyen (HLM) bénéficiant de prêts à taux préférentiels sous réserve, entre autres, de choisir un modèle sur catalogue. Ces maisons isolées, placées en milieu de parcelle sont construites soit en diffus soit dans un lotissement. La forte demande de logements de ce type entraîne une spéculation immobilière et de nombreuses malfaçons qui marquent durablement l’esprit des hommes politiques.

 

Et sur Oloron, du coup ?

Les rues issues du lotissement “Estanguet” sont un parfait exemple de réalisation regroupant ces éléments. Leur développement date des années 1930, et poursuit son expansion grâce à l’implantation de la Société Messier, sur le site de Bidos, en 1938.

La plupart des habitants-constructeurs sont employés chez Messier et en sont ouvriers ou cadres moyens. Les cadres supérieurs, quant à eux, ont des demeures un peu à l’écart du lotissement.

Bon nombre de ces maisons sont assez cossues et s’inspirent des maisons de type “villégiature”.

Elles se caractérisent par la dissymétrie, la rupture de façade et de toiture, ce qui s’accompagne d’une nouvelle fonctionnalité et d’une certaine élégance. Le plan de la toiture forme un L ou un T alors que la façade principale est animée de frises colorées.

Des caractéristiques communes (Travail des murets et des éléments de ferronnerie de type art nouveau, un rez de chaussée sur-élevé et une mise en valeur de l’entrée par un perron, des lucarnes qui ajoutent à l’élancement de l’édifice ou encore un balcon comme espace de représentation …) mais des modèles différents !

Maison de type "villégiature" en L
Maison de type “villégiature” en L

 

Maison de type "bord de mer"
Maison de type “bord de mer”

 

Maison de type "Maison de Maître"
Maison de type “Maison de Maître”

 

N’hésitez pas à explorer le sujet plus en avant sur le site du Pays d’Art et d’Histoire, au travers des carnets d’étude et des focus.

Si le sujet vous passionne et que vous avez des éléments qui pourraient nous aider à compléter nos recherches, nous serons ravis d’échanger avec vous ! (Si vous voulez juste nous déposer des chocolats de Pâques, ça nous fera quand même plaisir !)

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