Camille, tu nous racontes le début de l’aventure ?
“ C’est une des plus jolies histoires qui me soit arrivée en travaillant pour la République des Pyrénées, et je la dois un petit peu à la pandémie de covid.
Pendant le premier confinement, il fallait tout de même réussir à publier une page par jour, contre vents et marées…
Une fois écrits les articles sur la solidarité, les pénuries de masques et le reste, il fallait se réinventer, et trouver des idées depuis mon salon.
Au petit bonheur la chance, j’ai cherché sur internet des gens natifs d’Oloron au parcours singulier : Cataline le trappeur ou Jéliote le chanteur lyrique font partie des articles écrits pendant cette période.
Parmi ces béarnais étonnants, j’ai fini par tomber, au gré des pages internet, sur un article en anglais, traduit du hollandais sur le chevalier de Lostal !
Isaac de Lostal de Saint-Martin, né à Oloron, dont le frère Gratien possédait l’actuelle maison du patrimoine, eut un parcours de vie rocambolesque : soldat, botaniste, bibliophile féru de culture malaise, son testament note qu’il légua ses livres et son coffre de voyage à sa famille restée à Oloron.
La fin de mon article lançait, sans grand espoir, un appel à la population pour retrouver la bibliothèque perdue du chevalier, et son coffre au trésor.
Surprise, quelque temps plus tard, un fervent lecteur du journal me contacte : il se souvient parfaitement du coffre d’Isaac de Lostal, pour avoir joué enfant dans le grenier de la famille au quartier Notre-Dame. Pour lui, la malle était toujours dans les parages, et il me promettait alors de retrouver le numéro de téléphone des descendants !
C’est là que François Jacoutet entre en scène : arrière arrière (…) petit-neveu par alliance de la famille du chevalier, suite à un mariage entre une fille Lostal et un fils Lassalette en 1815. La discussion, passionnante, l’amène à me parler d’un autre de ses aïeux voyageurs, Vincent Lassalette. Parmi les nombreuses archives et objets hérités, il me promet de chercher le fameux coffre, se trouvant chez une de ses sœurs.
Le temps passe encore, et François me rappelle avec un peu d’émotion : il a bien retrouvé le coffre d’Isaac de Lostal, joliment clouté de tulipes, et il a également retrouvé la malle de voyage de Vincent Lassalette, avec ses objets de voyage.
Une double découverte, qui permit de réaliser un deuxième article, avec la photo du coffre retrouvé.
L’histoire ne s’arrête pas là !
Avide d’en savoir plus sur cet autre béarnais voyageur dont François m’avait vanté les talents d’écrivain, il me fit parvenir le récit de ses aventures, minutieusement recopié depuis son journal de voyage.
Le style est romantique, délicat, parfois taquin, et croque avec beaucoup de vie les lieux et coutumes de l’époque, du Béarn jusqu’aux Amériques, en passant par l’Espagne, le Portugal ou encore la Russie.
Le fameux coffre de voyage fut d’ailleurs perdu sur les routes cahoteuses de Russie, avant d’être retrouvé par Vincent qui en voulut beaucoup à tous les cochers russes.”
La suite, la suite … !
Forcément, après tant de péripéties, de rebondissements et de suspens, on veut la suite. Et vous aussi.
Et petits veinards que l’on est, c’est François Jacoutet lui-même qui va nous faire voyager dans le temps.
Grâce au carnet de voyages de son aïeul (Vincent Lassalette. Vous suivez ?) qu’il a retranscrit dans son ouvrage “Carnet de voyage d’un béarnais, 1789-1867” ainsi que tous les précieux objets et documents qu’il a réussi à glaner au fil de ses recherches, Monsieur Jacoutet, accompagné de Camille, nous offre un véritable tour du monde !
Pour avoir eu la chance de le lire, nous pouvons vous garantir que le journal intime de ce jeune béarnais, à la fois cocasse et touchant, nous laisse la promesse d’une entrevue passionnante !
Rendez-vous donné à la Villa Bedat, le jeudi 27 octobre, de 15h à 17h.
Vous ne pouvez pas venir ? PAS DE PANIQUE.
Rappelez-vous, pour la venue de l’auteur Chris Offutt (qui soit dit en passant a remporté le Prix Marianne des littératures noires et policières juste après son passage en nos murs) (COÏNCIDENCE SELON VOUS ?) , nous avions testé une retransmission en streaming sur notre page facebook Culture et Vous en haut-Béarn.
Non seulement ça a drôlement bien fonctionné, mais en prime, vous étiez nombreux à profiter du moment par ce biais.
On a donc décidé de recommencer, depuis la Villa Bedat cette fois.
Vous pourrez, une fois de plus, être à nos côtés depuis votre canapé (un transat, un pouf, une loveuse, ou encore une chaise, même si pour cette dernière on vous le déconseille) ou revoir la vidéo plus tard, à votre guise, d’où vous voulez !
N’hésitez d’ailleurs pas à nous envoyer un message si vous avez un souci technique pour lancer la vidéo. (Et si vous voulez juste nous dire bonjour, vous pouvez aussi !)
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